Rencontre avec Fabien Thiebaut, Directeur Intermarché de Pleurtuit

  • Pouvez-vous présenter le groupe Intermarché ?

Le groupe Intermarché est un groupement de chefs d’entreprises d’environ 1800 indépendants qui représente aujourd’hui sur le territoire national environ 15% des PDM du secteur de l’alimentaire, derrière Carrefour et Leclerc. Parmi ce groupement, nous comptons également toutes les entités telles que les Bricomarché, les Roady et les Rapid Pare-Brise.

  • Pouvez-vous vous présenter ?

Fabien Thiebaut, j’ai 48 ans et je suis adhérent Intermarché depuis 2003. On peut dire que je suis né dans un caddie puisque mes parents étaient eux aussi adhérents de l’enseigne en Alsace. Ils sont venus s’installer en Bretagne puis j’ai repris le flambeau, la succession de ce qu’ils avaient bâti, en rachetant leurs parts en 2003. Cela fait donc 18 ans que je suis adhérent Intermarché et 6 ans que la structure de Pleurtuit a été créée. Structure dans laquelle nous employons aujourd’hui 120 salariés.

Joueur de rugby passionné, j’ai commencé à jouer à l’âge de 35 ans, cela fait donc 13 ans que j’ai à cœur de défendre les couleurs du XV Corsaire. Cette aventure a commencé lors d’une soirée, où, avec mon ami Laurent Hoste et un autre copain, nous recherchions un sport. Amoureux de cette discipline, Laurent qui s’y était remis depuis peu, m’a dit « banco, on y va ».

Je suis donc arrivé un vendredi soir au vélodrome, j’ai eu le droit à un accueil très chaleureux et très amical à l’image de ce club. Ce vendredi soir signait donc mes débuts de corsaire, mes 11 années en tant que joueur et surtout une très belle aventure qui se poursuit encore aujourd’hui. 11 ans au XV Corsaire ce sont des montées, des titres, des moments inoubliables mais aussi des changements puisque j’ai commencé à l’arrière avec le numéro 14, là où, « à l’aile la vie est belle », pour terminer au poste de talonneur. Mes débuts étaient l’époque de la 1ère série et du challenge Armorique où l’on jouait à 12 sans équipe réserve. Depuis, le XV Corsaire a pris une autre dimension sportive et c’est une grande fierté d’avoir contribué au développement de ce club, d’avoir connu les premiers matchs à 15, la montée en Honneur et en Fédérale 3, les déplacements à deux équipes et la naissance de l’historique « Esperanza ».

  • Pour quelles raisons êtes-vous devenu partenaire du XV Corsaire ?

C’est la suite logique en tant que joueur et en tant que chef d’entreprise, je dirais même que c’est « obligatoire » d’aider ton club lorsque tu t’y sens humainement investi. C’est également un ancrage associatif, ancrage qui implique des choix dans la mesure où c’est compliqué d’être présent dans tous les sports. A un moment où on éparpillait notre budget j’ai fait le pari de me concentrer sur certains sports dont les valeurs sont proches de celles des Mousquetaires. Chez Intermarché tu es patron de ton entreprise et tu donnes de ton temps pour faire tourner le groupe à raison de deux jours par semaine. Un investissement personnel de tous les adhérents Intermarché. Donc notre vieux dicton, « un pour tous, tous pour un », tu le retrouves dans le rugby puisque dans ce sport, tu dois te dépasser pour ton équipier, tu dois aller le soutenir et tu dois être bon dans ton domaine. Aujourd’hui, on donne toujours à certains sports et il y en deux dans lesquelles je me suis impliqué, d’une part le rugby pour les valeurs, pour l’encadrement et l’éducation des jeunes ainsi que pour le respect de l’autorité qui sont pour moi très importantes dans cette discipline. Je soutiens également le club d’escrime de Dinard où je retrouve les mêmes valeurs : respect de l’arbitre, dépassement de soi, et à vrai dire cela m’agace un peu de voir que dans certains sports ces valeurs ne sont pas forcément représentées et notamment le respect de l’arbitrage. « École de rugby, école de la vie » comme on dit.

Cohésion, partage, esprit d’équipe, solidarité, je fais souvent la comparaison entre un club, une équipe de rugby et une entreprise puisque c’est exactement la même chose. Si les gros ne font pas le boulot et bien les 3/4 n’ont pas le ballon, dans une entreprise c’est identique. Nous avons plein de pôles différents, les poissonniers, les charcutiers, les employés, ce sont des pôles que nous pouvons comparer à des postes sur un terrain, si l’un d’entre eux ne fait pas le boulot et bien ça se répercute sur les autres, si le boucher est mauvais, si les hôtesses de caisse ne sont pas agréables et bien tout le monde en pâti. C’est donc le rôle du coach et du dirigeant de cadrer tout le monde pour faire en sorte que la musique soit sur la bonne partition. Finalement dans cette comparaison, on retrouve beaucoup de similitudes, partage, don de soi et implication. Tu arrives à l’heure à l’entrainement, tu arrives à l’heure au boulot, pour moi c’est pareil. Tu fais une faute sur un terrain de rugby tu es sanctionné et bien de la même manière tu fais une faute au boulot tu l’es aussi.

  • Après avoir accompagné le XV Corsaire pendant plusieurs saisons maintenant, pouvez-vous nous dire ce que vous apporte ce partenariat ?

Ce partenariat m’apporte un ancrage au niveau local forcément, je n’en attends pas des retombées économiques puisque je suis sur Pleurtuit et le XV Corsaire est sur Saint-Malo. Mais le projet de se regrouper avec plusieurs Intermarché profitera certainement à ce groupement. Il m’apporte également une communication positive en associant l’image de mon entreprise à celle du rugby, être partenaire du rugby c’est être partenaire des valeurs de ce sport. C’est également de se dire que l’on est présent sur le maillot d’un sport et d’un club qui ont de vraies valeurs. Après si les gens viennent faire leurs courses chez moi c’est très bien et j’en serais très heureux. Après ce partenariat, on l’a aussi dans l’intégration de joueur du XV Corsaire, nous avons deux salariés aujourd’hui qui sont joueurs du XV, Steeve et Romain. Je suis très heureux de pouvoir apporter une stabilité à ces joueurs et de leur permettre de vivre pleinement l’aventure du rugby au XV Corsaire. Évidemment, si on a poste à pourvoir, que le candidat est disponible et qu’il est bon, je préfère mettre un joueur du club car derrière il y a une certaine fiabilité, quand tu sais que, le dimanche ces mêmes joueurs, partagent des valeurs que je souhaite retrouver dans mon entreprise. Comme le font la plupart des partenaires, notamment Fabrice Mirjol avec Renault, lorsque tu es en capacité de pouvoir accueillir un nouveau joueur, nous avons ce rôle à jouer dans son intégration.

  • Partenaire, supporter, joueur, parmi toutes ces casquettes, quels sont vos plus beaux souvenirs ?

En tant que joueur, mon meilleur souvenir va être le même que Fabrice Mirjol, par contre il me semble que le score final était de 6-5 et non 6-3, on les avait écrasés d’un point à Malestroit et ce match a marqué le début d’une osmose et d’une vraie identité d’équipe, c’était le début du rugby pour nous. Bien évidemment il y en a plein d’autres, il y a aussi eu des déceptions mais ce match en challenge Armorique c’était énorme.

Et comme l’a dit Fabrice dans l’interview partenaire de Renault, nous étions des « vieux briscards », à la limite des règles, au service de l’intégration des petits jeunes. Finalement, toute cette période du challenge Armorique avec les débuts de l’Esperanza et les montés successives, sont en tant que joueur, mes meilleurs souvenirs. Et puis forcément les titres et les victoires ça donnent le sourire.

En tant que supporter, je dirais que mon meilleur souvenir c’est le maintien face à Plouzané, mais pas uniquement ce match, c’est l’ensemble de la saison. Blessé au cours de cette saison, j’ai tout de même effectué une grande partie des déplacements avec l’équipe et en tant que supporter, quand j’ai vu comment les joueurs se sont arrachés toute l’année, moi je dis chapeaux car tout le monde nous voyait descendre, et pourtant nous avons réussi malgré des déplacements à St Nazaire et à Trignac très difficile. Les gars n’ont jamais rien lâché et en tant que supporter tu te dis que c’était la plus belle manière de concrétiser tout le travail effectué. Être supporter du XV Corsaire ce n’est pas évident, il faut le vouloir et aimer le rugby puisqu’il n’y a pas de tribune et on est en plein vent. Emmener Madame quand il fait beau c’est génial mais quand il pleut c’est plus délicat. En plein mois de novembre où de décembre, il faut le vouloir être supporter du XV Corsaire, il faut aimer ça et en tant que joueur, voir ces gens, la famille et les amis qui viennent avec le cœur c’est extrêmement encourageant et très important.

En tant que partenaire, ce sont les déplacements que l’on a pu faire en Bourgogne où nous avons passé de très bons moments avec le président, avec Frédéric Fontaine et le club des partenaires. C’était l’occasion de se voir autour d’un prétexte rugby, assister à un match et visiter des caves par l’intermédiaire de Guy Vilon qui a ses attaches dans cette région. C’était également l’occasion de voir d’autres clubs, d’être reçu comme des rois par Chalons, par le Creusot, par Beaune et de voir que les valeurs du rugby sont transposables d’une région à l’autre. Être partenaire c’est vivre l’aventure du club au travers des différents événements proposés au club des partenaires, les déplacements, les matchs de l’équipe de France au Stade de France, etc. Et finalement, ce lien est normal quand tu sais que le groupe Intermarché est partenaire du Top 14 et de la Pro D2, ce partenariat ruissèle donc vers les niveaux inférieurs. Du professionnalisme vers l’amateurisme.

  • Que pouvez-vous souhaiter pour l’avenir du XV Corsaire ?

Au niveau sportif, que le club continue sur sa lancée en allant décrocher des phases finales et en réalisant ses ambitions de montée en Fédérale 2 mais pour cela, il lui faut des infrastructures adéquates. Quand on voit ce que les dirigeants, les entraineurs, les bénévoles et tous les encadrants arrivent à faire sans moyens, et bien forcément le jours où ils en disposeront ce club prendra une autre dimension. Aujourd’hui c’est plutôt positif puisque la mairie semble à l’écoute des besoins d’infrastructures qui permettront, un jour, au XV Corsaire de se professionnaliser et de connaître le succès qu’il mérite. C’est important que toutes les personnes investis dans ce club puissent continuer à l’être dans de bonnes conditions, que les supporters le soient aussi lorsqu’ils viennent voir le match de fédérale 3. Pour finir j’aimerais rappeler qu’en Bretagne, il n’y a pas énormément de clubs qui évoluent dans le championnat de Fédérale 3, il faut donc les mettre en avant et les valoriser pour leur permettre de réaliser leurs ambitions.

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